Extrait du journal

— père, vous avez commis une effroyable erreur. — Je le nie. — Et vous le saviez, père. — Merci, vraiment, de l’opinion que tu as de ton père. , — vous le saviez, et quand vous vous êtes trouvé en face de votre devoir^ r.ZZZ 1Z l’obiZ'Z Vous étiez de tout dire... vous avez eu peur. . , , — Mon devoir ne m’a jamais effrayé, sachele bien. — vous avez eu peur.- Vous avez été lâche.. — Gauthier l Et Marignan, brusquement, les yeux enflam més, leva la main sur son fils. Celui-ci pâlit et dit doucement : — Frappez, père, vous ne m’empêcherez pas de dire ce qui est juste l . La main ae Marignan s’abaissa. — vous avez eu peur de l’énorme scandale 3ue cette révélation tardive, cette réparation •une si odieuse injustice, susciterait dans le monde entier... Vous vous êtes dit que votre réputation ne résisterait pas â ce scandale... et vous n’avez pas pensé aux souffrances en durée» par cette innocente, sur laquelle pèse la plus abominable des accusations pour une mère, celle d’avoir assassiné son enfant..Vous ne vous êtes pas dit que chacune des Journées passées en prison par cette femme augmenterait vos remords et chargerait votre conscience d’un crime nouveau... et vous n'avez pas réfléchi qu’en reconnaissant votre erreur d’autrefois et en sauvant cette Inno cente, au lieu d’encourir le mépris et le ridi cule que vous redoutiez, vous eussiez donné au monde entier un admirable exemple de probité scientifique t • — Abrège ton discours, je te prie. Et Je te le répète : situ as des révélations à faire, si U conviction est absolue, va trouver lee juges... n’hésite pas. Adieu I...