Extrait du journal

un éclair de convoitise alluma même son regard, à contempler si touchante, si adora ble, cette femme, sa tomme... Et cette femme, qui le détestait... qui se refusait à lui, depuis qu’elle avait appris à le connaître, cette iemme, qui avait aimé un autre homme... cette créature altière, il la tenait à sa merci désormais... Il l’avait frappée dans son amour de si cruelle manière qu’elle en garderait la meur trissure jusqu’à la fin de sa vie.,, qu’elle en arriverait à crier merci ! — si je voulais, murmura Guillaume. Elle est belle... je la prendrais malgré ses résis tances, car, après tout, je suis le maître ici... Mais bah! ce sont là des faiblesses indignes d’un homme... comme moi ! Soyons sérieux, et qu’elle garde son mépris, ma belle Thérèse... Je m’en moque, après tout. D’un geste, Guillaume désignait un siège à sa femme. — Prenez place, ma chère amie, dit-il avec une douceur qui étonna fort la mère de Renée. - Nous avons à causer longuement et, je l’espère du moins, de cet entretien naîtra la paix... A moins, reprit-tl en souriant, que vous ne désiriez la guerre à tout prix. — Monsieur, balbutia la jeune femme, ce n’est pas moi qui... — J’cn conviens... Oui, j’ai été un peu vif, je m’y suis mal pris... Je n’ai pas su me faire comprendre... Ou plutôt, tenez, je le confesse, dans mon désir de garder pour ma fille, notre fille, cetto fortune qui fera d’elle la plus riche héritière du pays, je n’ai pas résisté à une mauvaise pensée... je m’en repens... . . — Quoi, monsieur l s’exclama Thérèse , croyant mal entendre, quoi! vous regretterl”f6«it ma chère, et bien sincèrement......