Extrait du journal

savait bien, sans doute, que M. Fiourens était un esprit distingué, un homme de bonne éducation et d’excellente tenue,qu’il avait fait ses preuves au conseil d’Etat,mais les services rendus dans les différents postes qu’il avait occupés ne semblaient pas suffire, bien qu’honorables et parfois même brillants,pour légitimer celle haute et brusque fortune. Ceux qui le connais saient, qui l’avaient suivi dans toutes ses étapes, n’éprouvaient aucune crainte et s'efforçaient de rassurer les autres. A peine au monde, disaient-ils, l'étude, la science s’emparaient de lui comme des vertus ou des dons héréditaires ; son es prit solide, son corps robuste, acceptaient sans révolte ce joug relativement léger ; ?a lucidité s’enfermait volontairement dans cet esclavage, se plaisait, s’absorbait dans un travail écrasant. Sur les bancs du col lège et sur ceux de l’Ecole, ce fut toujours un merveilleux travailleur.il possède sur tout, disaient encore ces amis qui rencon traient alors de nombreux incrédules, une vertu, maîtresse la plus belle, la plus rare de toutes en ce moment, qu’on appelle au jourd’hui le courage, parce que. dans la pénurie environnante, on grossit tous les mots, mais qui s'appelle proprement : le caractère. M. Fiourens a uu caractère, et avec discernement, ce qui est le grand point. Il sait vouloir et s’en tenir à ce qu'il a voulu , mais son opiniâtreté éclairée ne...