Extrait du journal

les fortes houles du Sud,les vagues traversent aisément ce barrage pour venir mourir dans le golfe calme du Lazaret. Et, à l’issue de l’isthme même, l’humble ha meau de Suint-Elme dispose ses maisonnettes le long de la pointe Sud qui ferme la baie en croissant Et cela chante la lumière, la Joie saine et robuste de la vie au bord de l’eau mouvante et colorée. Bastides, guinguettes et cabanons mettent sous le grand soleil, sur les talus ocreux, sur les bandes de sable fin, sur les tapis de varechs noirs, les tons chauds de leurs murs éclatants, les rutilances de leurs tuiles flambante». Toutes ces constructions se groupent ou s’essaiment en amusant désordre, se posent (le face, de profil, forment des ébau ches de ruelles dévalantes que barre, tout, au bas, un morceau de mer bleue égayé d’une voile latine. Et il y a là des restaurants po pulaires où sonnent clair les rires des gars solides mangeant ferme, buvant sec, des < roustidou » guillerets, des campagnettes aux petits airs de villas. La colline de Saint-Elme bombe au delà.Sur ses pentes, la pinède mou tonne, toute en relief, enfle ses volutes vertes affouillées de lumière, drapant comme d’une étoffe chiffonnée les glacis d’un fortin d’où, parfois, une trompette ^l’artillerie lance ses stridences alertes. Mars toute la vie de Saint-Elme tient dans son petit port qu’abrite un rudiment de jetée....