Extrait du journal

permettre le développement, méthodique des troupes chérifiennes : c'est l’œuvre du temps. Mais ir»s troupes noires peuvent donner à notre corps expéditionnaire les fantassins, les conducteurs, les sapeurs dont il a besoin. Leur utilisation, entravée aujourd’hui comme en 1803 et en 1895 par de misérables querelles de personnes, de bureaux et de bouton, ne peut plus être retardée. Les responsabilités seraient, cette fois, nettement circonscrites... M. Messimy vient de quitter le portefeuille des colonies pour celui de la guerre. Mieux que personne il est au courant des ressources de l’Afrique occidentale. Il sait que la situation permet, de prendre la bonne moitié de ses 10.000 tirailleurs et de les remplacer par des recrues, puis, si besoin est, de former de nouvelles unités qui seraient pçCtes en trois mois. IL sait que toute expéditLift ^nécessite un corps de réserve, qui manqueen ce moment, et dont l’élément indi gène ne peut être fourni que par l’Afrique occidentale. Il sait que nos troupes noires n’ont, au Sénégal qu’un « réservoir » tout à fait insuffisant, dont l'augmentation est de venue indispensable. D'accord avec le ministre des colonies, il prendra les mesures qui s’imposent et orga nisera ces troupes noires dont il a été l’un des plus ardents promoteurs. Trois Coureurs Frappés d’insolation On nous écrit d’Uzès, le 10 jyin : La course pédestre organisée par le Racing-Club uzétien a été marquée par un événement qui a vivement impressionné notre population. Le départ de cette course s’était effectué par une température qui atteignait 34 de grés ; mais les coureurs étaient tous frais et dispos et Von prévoyait Une réussite com plète. Bientôt se répandit 1» nouvelle, parmi les spectateurs, que trois coureurs venaient d'être frappés d’insolation sur la route. C’était malheureusement exact. Les victimes, rapidement secourues par les personnes présentes, reçurent des soins aussi dévoués qu'énergiques, grâce aux quels deux des coureurs purent être rame nés à la vie. Lô troisième, nommé Louis Roustàn, de Valréas, quand on le releva était dans le coma. On le transporta à 1 hospice où il succomba à 8 heures du soir. — B....