Extrait du journal
lution de frapper vigoureusement s’ils recommencent. Avec cela, très artiste et même bon poète ; il a écrit, dans sa jeunesse,des vers qu’on citerait plus souvent s’il 11’étuit ministre et si Yonne craignait, en se montrant simplement juste, de sembler lui faire sa cour. A l’époque où il dirigeait l’instruction publique et les beaux-arts, il a réparé bien des oublis, cicatrisé de vieilles blessures, et les plus illustres de nos écrivains ont publiquement rendu justice à son tact véritablement supé rieur. Il a su , en maintes rencontres, trouver ce mot, plus précieux qu’une faveur, qui remet un homme de talent à sa place et lui rend un légitime hommage trop longtemps refusé. Ministre de l’intérieur, il dirige son personnel et lui impose une étroite discipline. Là, encore, il parle ferme, sans élever la voix, et se fait obéir, sans menace. Les préfets qui lui ren dent visite s’accordent à louer en lui le plus aimable des niinistres; mais ils avouent aussi qu’il ressemble, au moins par un côté, au Hassan de Namounci et que, quand il a dit : «Je veux que cela soit », il était coin ire un termeC’est pourquoi, d’un bout à l’autre de l’administration qu’il dirige, on 11e bronche guère et les guidons s incli nent, s’effacent, disparaissent un à un devant le drapeau du général en chef. M. Leygues a une tête de Gaulois, mais excessivement civilisé, dilettante et artiste. G est un Gaulois très moderne dont la parole claire et l’argumentation serrée dédaignent la rhétorique ; dialecticien solide, il parle une langue ferme et sa phrase se distingue surtout par la précision. Il a horreur du style déclamatoire et des périodes qui sentent l’huile. Le pou voir qui diminue un si grand nombre d am bitieux fa grandi et il a supporté le contact décisif de cette pierre de touche. La Chambre lui sait gré d’avoir fait entendre des vérités courageuses ; elle lui sait encore plus de gré d’avoir accompli des actes aussi courageux que ses paroles. Mais la résolution n’exclut pas,chez lui, le désir de plaire et, sauf dans l’Extrême-Gauche, M. Leygues n’a partout que des amis. - I H11 1...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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