Extrait du journal

par certains discours, que l'on cherche encore quelque échappatoire. La .ituation est simple. Le /er mai, l'Allemagne se trouve en présence de toutes ses obligations : elle doit désarmer, punir les coupables ; le 1er mai, elle se trouvera en présence du bilan de ses obligations envers nous, gui avons entre les mains un titre exécutoire. L'huissier devra se présenter et si le débiteur est récalcitrant, le gendarme doit, l'accompagner. (Vifs applaudisse ments.) Il ne s'agit pas de recommencer les opérations, mais muni d'un billet en bonne forme, d'aller trouver le débiteur, de lui dire : « Payez ! » et, s'il ne veut pas, de l'y contraindre par tous les moyens qui sont entre nos mains. Je suis convaincu que l'accord sur ce point se maintiendra avec tous nos alliés. Nous avons fait aux Allemands toutes les concessions. On ne peut nous reprocher d'avoir été trop loin. On nous avait calomnié ; nous avons montré le paci fisme de nos intentions. Nous ne serions pas le peuple que nous sommes si nous ne savions tirer de la victoire ses consé quences. (Vifs applaudissements. ) Le 1” mai approche ; le traité s'appli que naturellement. Il faut laisser agir la juridiction qui est la commission des ré parations, qui agit dans la plénitude de son indépendance et devant laquelle le gouvernement s'incline ; mais son juge ment rendu, doit être exécuté. (Nouveaux applaudissements. ) Nos officiers généraux, ceux des Alliés, ont examiné la situation de sécurité de VAllemagne. L'Allemagne devait punir les couvahles, ceux qui sont allés au delà de ce qu'ils avaient te droit de faire : elle ne Va pas fait. Eh bien ! le 1n mai, en accord avec nos alliés, nous serons pré sents. (Vifs applaudissements sur tous les bancs, sauf sur ceux des socialistes.) Le président du Conseil, en retournant à son banc, est vivement félicité par de nombreux députés. La discussion générale est close et la suite du, débat renvoyée à demain après-mid'. La séance est levée à 6 heures 50. Séance de main matin....