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Le Petit Marseillais, 13 août 1893

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Le Petit Marseillais
13 août 1893


Extrait du journal

de la solidarité. C’est pourtant même chose, au fond. C’est l’amour nécessaire. Si vous retirez le mot : « Aimez-vous / » les sociétés s’effondrent. Demandez aux abeilles. Elles vous diront qu’il faut s’aimer ou périr. On accordera bien que l’homme est au moins une abeille, c’est-à-dire un être impérieusement destiné à vivre en so ciété. Il lui faut donc autre chose et mieux qu’un miel matériel, qu’un se cours physique, que du travail prêté mécaniquement. Chez les abeilles ellesmêmes, la ruche s’organiserait-elle sans effort moral, sans entente commune, sans esprit de tolérance, sans police rai sonnable et judicieuse, bref sans une préalable organisation d’amour ? Evidemment non. Il faut s’aimer un peu, voyez-vous, ou bien déchoir et périr. Les frelons ne sont jamais loin. JEAN AICARD....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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