PRÉCÉDENT

Le Petit Marseillais, 13 juillet 1889

SUIVANT

URL invalide

Le Petit Marseillais
13 juillet 1889


Extrait du journal

déclaré qu’il refusait absolument de prononcer entre ses fils et de faire un choix, les jeunes gens prirent le seul parti qui fût de nature à trancher la difficulté; ils s’en rapportèrent au hasard et tirèrent au sort. Le hasard favorisa le plus jeune. — Edward, ivre de joie, s’écria : — Père, c'est moi qui te suivrai ! C’est moi qui ne te quitterai plus ! Les yeux de Georges se remplirent de larmes. — Mon enfant, — lui dit John Malcolm en lui prenant lesdeux mains, — mon enfant, patience et courage... — tu ne resteras pas longtemps seul en Angleterre... tu nous rejoindras.' — Tu me le promets ? — demanda Georges avidement. — Je te le jure !... — Et ce sera bientôt ?... — Aussitôt que j’aurai acquis une certitude... — Laquelle ?... — Celle que le climat des grandes Indes et les habitudes nouvelles ne détruisent point la santé de ton frère Edward et qu’ils épargnent sa constitution comme ils ont épargné la mienne. I.e surlendemain de cette so-ne de famille, John Malcolm et son plus jeune fils s embar quaient sur un des navires de la Compagnie des Indes et, poussés par un vent favorable,s'é loignaient rapidement de l’Angleterre. Georges, un peu calmé et consolé par la pro messe de son père, regagna le petit manoir d’Ayesbury, et commença cette vie dont nous avons parle, cette vie uniforme et tranquille du gentilhomme campagnard, employant cha que jour quelques heures à étudier la langue indoue, dans des livres envoyés par son père. Six années s’écoulèrent. Pendant ces six années, d’assez fréquentes excursions à Londres et un voyage de quatre ou cinq mois en France furent les seules dis tractions qui vinrent couper.pour Georges Mal colm et pour son fidèle stop,la monotonie d’une existence sans inquiétudes, mais sans inci dents, où toutes les heures se suivaient en se ressemblant Chaque mois, d’une façon à peu près régu lière, Te panuebot apportait en Angleterre une lettre de John ou d'Edward. — Le jour où cotte lettre si impatiemment attendue arrivait au manoir, était jour de joie pour Georges Mal colm, — il ne songeait ni à la chasse, ni à 1 équitation, et il passait des heures entières à lire et à relire les pages tracées par des mains chéries. l a matin, — juste à la tin de la sixième an...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

En savoir plus
Données de classification
  • burdeau
  • chevallier
  • laur
  • georges mal
  • basly
  • laguerre
  • de sonnier
  • pelletan
  • provence
  • sabatier
  • edward
  • france
  • valbelle
  • angleterre
  • var
  • algérie
  • marseille
  • chambre
  • vaucluse
  • londres
  • compagnie des indes
  • chartreuse de montrieux
  • sénat
  • var
  • union
  • académie française