Extrait du journal

balayé de son souffle puissant toutes les conceptions charitables ou philanthro piques. Et sa doctrine a eu cette formule très lapidaire : « La solidarité remplacera la charité.» Hé ! allez donc ! Demain, on rasera gratis. Arrière, le secours injurieux et l’aumône humiliante ! Messieurs les uni fiés réprouvent l’une et l’autre. Les gueux sont priés d’attendre que la cité future soit établie. Ils verront, ils ver ront ! La solidarité sera suffisante où la charité est inutile. Déjà elle suffit aux élans de ces messieurs, tellement affli gés du peu de bien qu’ils pourraient faire qu’ils aiment mieux ne rien faire du tout. C’est évidemment très avantageux pour eux au double point de vue maté riel et moral. Se remettre de toute bien faisance à l’organisation dé la cité future leur est un doux oreiller et tout à fait économique. Quand on s’afflige,quelquefois, de voir tant de misères et de souffrances que tous les élans de la charité ne peuvent secourir, on admire vraiment la belle sérénité des unifiés ! Ils s’en fient à l’or dre social prochain, et c’est commode : Leur parti, pour se dire révolutionnaire, est un parti de tout repos. L. FABER....