Extrait du journal

— Encore moins ce jour-là, puisque ce se rait livrer au grand public le secret qui est le mien, et que le secret arriverait ainsi jus qu’à certains hommes... Et oeci, je ne le veux pas. même au prix du scandale, du dé shonneur, de la condamnation, de ma vie... Elle venait de s’exprimer avec une sombre énergie, presque farouche... Le juge fut frappé de ce changement d’at titude. Elle reprit presque aussitôt... — Tout ce que je puis vous dire, monsieur, pour éveiller vos craintes et vous engager à la prudence, c’est qu’en ce moment et depuis le début de cette enquête, vous avez fait fausse route... Ce n’est ni en Kermaüeuc, ni en Joanny, ni en moi, ni même en l’Homme in connu de Hoc-Hœdik, qu’il faut chercher les auteurs du crime commis sur deux enfants... Retenez mes paroles et gravez-les dans votre mémoire... — Alors, qui serait l’auteur ?... Elle aurait pu, à cette question — ainsi qu’elle le déclarait tout à l’heure — répondre par un simple mot. et ce seul mot eût détruit l’enquête de fond en comble. Ce seul mot, c’était : — Personne !... Personne, en effet, puisque le crime n’avait pas été commis. Mais, alors, il fallait achever l’aveu et. ré véler l’existence des enfants. Or, Zizi voulait que les enfants fussent morts aux yeux de Ludovic et de Lauvoyer... Vivants, elle ne réussirait peut-être plus à les sauver... Morts, c’était leur sécurité absolue... Elle releva les yeux et, redevenue la douce et séduisante Zizi :...