Extrait du journal

propice aux longues flâneries à pied, il imagina de traiter la fille do son proprié taire en cousine de province, et de lui montrer Paris. Elle accepta sans arrièrepensée. trouvant la chose naturelle, si bien qu’ils passèrent des heures à courir, livrés à eux-mêmes, des quartiers dont l’élégant ciccrone s’était toujours piqué d’ignorer l’existence. L’occasion était bonne pour des causeries que Charles dirigeait, de temps à autre, vers le but pratique. Il eut alors l’idée d’étendre l’exploration jusqu’à la banlieue, entreprise fort simple, car ils étaient grands bicyclistes l’un et l’autre. Un matin, comme ils s’étaient mis en route de bonne heure, le jeune homme eut l’idée de pousser jusqu’à Fontainebleau, proposition qui fut accueillie sans la moin dre hésitation par sa compagne. Elle se contenta, en passant devant un bureau télégraphique, de prier son père de vouloir bien ne pas l’attendre pour déjeuner.Avant la nuit ils étaient de retour, enchantés de leur promenade comme deux écoliers qui sont allés voir le Jardin des Plantes. Il y eut, ce soir-là. un conseil privé, composé de la mère, du fils et du sage Norbert, qui jouait le rôle de Mentor auprès de ce Télé maque. dont les nymphes allaient bientôt pleurer l’absence, — au moins pour un temps. — Eh bien ! demanda encore le Sybarite; faites-vous du chemin ? — Beaucoup sur les grandes route. Quel que chose comme trente lieues aujourd’hui. Quant au sentier poudreux qui mène à la fortune, J’y roule moins aisément. — Qu’est-ce qui vous arrête I Qu’atten...