Extrait du journal
aux forai armées de I erre, de Mer et de l’Air « La défaite ne doit pas conduire au désespoir, mais à la méditation sur les fautes et les erreurs passées afin d’en éviter le retour » Vichy, 14 août. — Voici le texte de l’ordre du jour adressé par l’amiral Darlan, ministre de la Défense Nationale, aux jorces armees dv Terre, de Mer et de l’Air ; « Appelé par le Maréchal, chef de l’Etat, aux fonctions de mi nistre de la Défense Nationale j'exprime aux officiers généraux, officiers, sous-officiers et officiers mariniers, caporaux et quartiersmaîtres, soldats et marins des armées de Terre, de Mer et de l'Air, la fierté que j’éprouve du grand honneur qui m’est fait. « Tous peuvent compter sur ma volonté d’organisation, mon im partialité, mon esprit de 'justice et mon affection. « Je salue respectueusement les drapeaux, les étendards, les pa villons, des trois armées. Je m’incline devant leurs morts, dont le sacrifice n’aura pas été vain si la France sort régénérée de l’épreuve. « Je pense à leurs prisonniers, dont je connais la haute tenue morale et la foi patriotique. Je sais que je peux compter sur le dévouement de tous à la cause de la France, si noblement défendue par le Maréchal. Tous peuvent compter sur moi pour la guider sur le chemin où, dans sa sagesse et dans sa clairvoyance, nous engage l’illustre soldat qui a fait aon de sa personne au pays. « La défaite de la nation ne peut atteindre le moral d’hommes dont l’adversaire lui-méme a reconnu l’héroïsme, aussi bien à Narivick, dans les Flandres, à Dunkerque, que dans les Ardennes, sur l'Aisne, dans les Vosges, à Saumur et plus récemment en Syrie, où les trois armées, unies dans un même esprit de sacrifice ont encore accru notre patrimoine de gloire. « Lz défaite ne doit pas conduire au désespoir, mais à la mé ditation sur les fautes et les erreurs passées afin d’en éviter le retour. Cette méditation vous incitera sûrement à vous ranger parmi les meilleurs artisans de la Rénovation Natlbnale dans la discipline, la confiance et l’optimisme. « Les forces armées ont toutes les trois les mêmes devises : Honneur et Patrie, Valeur et Discipline. Ces quatre mots sont les guides du Maréchal ; ces quatre mots seuls doivent être les nôtres ». — (H. - O. F. I. )...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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