Extrait du journal

Quand la lune dolente Monte sur ton granit. Et, lente, S’accroche à l’infini, qi On t’aperçoit de loin, Colonne, Comme un i sous un point 1 Bientôt l’on va t’abattre, Ils te déplaceront, Et quatre Chevaux te traîneront t Et c’est par du Carrare, Soit dit sans t’offenser, (Cas rare) Qu’on va te remplacer I Comme un mât insolite, Tu t’élevais, ô mon olithe, A la hauteur d’un mont ) T’aimait, le vieil ancêtre De face ou de profil... Peut-être Te regreitera-t-tl 1 T'aimait, le vent qui couche L’arbre, et, dans un long bruit# Farouche, Te caressait la nuit 1 T’aimait, l’âne quelconque Qui venait boire dans Ta conque, Libre, et sans mors aux dents I Tu n’es pas très utile. En somme, 0 vaste bloc, Ton style Me parait assez toc 1 Quoi ! pas même une affiche Sur ton dos ! Qu’est c’ que ça. Me fiche Qu’un Jour on le dressa ! Est-ce que ça te gène Quand le scrutin rageur Déchaîne, Son style tapageur ? Quoi ! Sur ton bloc suprême, Que nul n’escalada, Pas même Le nom d’un candidat 1 Rien : pas même un grand homme Sur ta cime, non rien l Vois, comme On l’apercevrait bien ! Plus d’un nous tarabuste Pour avoir quelque part Son buste. Bien avant son départ I Tu ri es pas même en marbre ; Et ne dirait-on pas Quelque arbre |>ans feuilles ni sans bras ? Va ! qu’on te déboulonne. Toi. (ju’on voit de si loin. Colonne, Comme un i sous un point! XAVIER MAUNIER....