Extrait du journal

aux éternelles bases de la société, ce sont les principes mêmes qui l’ont fondée, partout les mêmes, en dépit des différences de culte, de gouvernement, de race et de climat; — la reli gion, la famille, la propriété, l’hérédité du nom et des biens, la liberté de l’homme dans la dé pendance étroite du citoyen envers la loi, voilà le granit sur lequél la société est bâtie, à chaux et a sable, disait le premier consul, quand il en treprit de la relever de ses raines. radica lisme peut tracer sur ces bases indestructibles ses décevantes utopies ou ses devise» menaçan tes: la force des choses est plus forte que lui ; et si elle semble par moments dans l’histoire aban donner son œuvre sur un point, devant les en treprises des novateurs chimériques ou pervers, l'éclipse n’est jamais longue; l’astre reprend son cours ; le vent tombe et l’orage se dissipe. Les principes immortels qui sont le « lest » de l’as sociation humaine la ramènent à son niveau ot lui rendent son équilibre. Le temps marche, les nations se renouvellent, les peuples renaissent d’eux-mêmes; un siècle reprend sur la route du progrès le travail des ancêtres. L’écrivain que nous venons de citer de mande ensuite si l’ordre de choses nouveau fondé par la Révolution de 89 repose sur des principes moins durablesque l’ordre de choses antérieur. Est-ce que la propriété n’est pas aussi bien protégée aujourd’hui par elle-même que par les lois de l’ancien régime ? Est-ce que la liberté individuelle n’est pas plus inviolable aujourd’hui qu’au temps dos lettres de cachet? Est-ce que la liberté de conscience n’est pas plus assurée aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais été à aucune époque? Et contre cet ordre de choses reposant sur des principes immuables, que pourraient tous les monstres dont on évoque le souvenir? — Bien peu de choses assurément, si on en< juge par le mince résultat obtenu par tous ceux qui ont plus ou moins troublé les esprits depuis cinquante ans....