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Le Petit Marseillais, 18 mai 1868

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Le Petit Marseillais
18 mai 1868


Extrait du journal

battre le cœur agité de son doux trésor. ■ThÿpèseijKiriiàce tableau. Parfois cependant, un upir vient agitersonètre,unelarme perle à sa paupière, et bien qu’elle cherche à étouffer son trouble, à cacher sa terreur, l’œil de l’ouvrier qui la suit avec attendrissement a deviné la source de ses craintes, et son cœur a battu violemment, bien qu’il ait essayé d'en comprimer les battements. Jacques a compris. Hélas, Thérèse est en proie à une de ces maladies terribles qui ne pardonnent pas. Elle se meurt,et cependant au regard peu exer cé de l'observateur superficiel, elle est pleine de santé ! Elle est jeune et belle 1 comment la mort auraitelle prise sur un corps qui semble la défier ? Les lois de la nature sont inflexibles, Thérèse atteinte d’un anévrisme au cœur,doit succomber... Un jour, par une tiède soirée de mai, elle s’en dormit du dernier sommeil, entre les bras de son époux et do sa fille au désespoir. Son agonie fut * douce, elle trépassa entre deux baisers. Jacques et Lucie lui fermèrent les yeux. Plusieurs jours se passèrent pour Jacques dans un abattement profond. En vain ses amis essayè rent de le distraire et de faire taire si douleur. Il les remerciait de leur bonne intention, et demeurait plus triste encore. On craignit un instant pour sa raison affaiblie par cette épouvantable secousse. Ces craintes, hé las ! notaient que trop fondées La raison avait succombé dans ce ntufi age de ses joies disparues à jamais. Et cependant Jacques ne devint pas fou, mais il fut atteint d'une de ces maladies horribles, que les médecins des corps sont impuissants à soulager, et qui par une pente rapide entraînent avec elles les intelligences les mieux douées, les caractères les plus purs, de l’abrutissement jusqu’au vice et à la dégradation. Il voulut oublier, et chercha dans l'ivresse le repos qui manquait à son cœur brisé. Bientôt il...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
  • jacques it
  • esprit
  • emmanuel gonzalès
  • albert
  • sébastopol
  • marseille
  • vieux
  • lacie
  • sice