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Le Petit Marseillais, 17 mai 1868

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Le Petit Marseillais
17 mai 1868


Extrait du journal

toute circonstance il se montre prêt à appuyer de toute son influence les créations qui ont un but utile, charitable et désintéressé. Nous le remercions lui et les autres membres du Comité qu’il préside pour les conséquences de sa bonne action. Qui ne se souvient encore à Toulon de ce four neau populaire ouvert par les soins de MmeL’amirale de Chabannes de la Palisse, cette digne et sainte femme que tous ont vu à l’œuvre, alors que n’écoutant que la voix de son cœur, elle désertait le palais de la Préfecture, pour aller porter aux malheureux cholériques des hôpitaux les con solations et l’espérance, et que le peuple toujours juste dans ses appréciations, toujours noble dans sa reconnaissance avait baptisée: la Fée de la charité. Ce fourneau a rendu et rend encore à cet heure, les plus grands services à ces innombrables pha langes de travailleurs qu’occupent les arsenaux. Et chacun bénit en son cœur Vidée bienfaisante qui a résolu le problème si difficile de l’alimenta tion saine et abondante mise à la portée des plus nécessiteux,de ceux dont on devrait songer toujours et avant tout,à alléger les charges nombreuses, à améliorer le malheureux sort. Nous n’avons pas besoin d’insister pour faire sentir à nos lecteurs toute l’importance de ces asyles réconfortants. Leur utilité est assez démontrée par /a consom mation quotidienne, qui a dépassé en peu de jours toutes les prévisions même les plus exagérées. On a été étonné d’abord,on a cru à un engoue ment passager, mais bientôt la foule des acheteurs grossissant sans cesse,on a du se rendre à l’éviden ce et reconnaître que l’institution nouvelle répon dait à un besoin réel, comblait une lacune profonde et on à songé aussitôt à donner de l’extension à une industrie désintéressée aussi populaire, et dont les consommateurs se montraient si satisfaits et s reconnaissants Mais ce n’est point là la perfection, hâtons nous de le dire....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
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