Extrait du journal
nos (jg l’indépendance et de la la liberte^flMnesIer et Louis XVI.... deux hom mes qui expièrent par une mort cruelle les efforts manqués de l’ambition, et la résistance au pro grès.... Ces deux procès qui vivront éternellement dans l’histoire par leur grand enseignement, n’ont rien de commun avec celui dont nous avons à traiter dans cet article. Le fond seul est le même : la politique; et,comme il nous est défendu de marcher sur un terrain aussi dangereux, et où ;nous pourrions glisser malgré nous, nous ne nous occuperons que du citoyen Johnson , laissant de côté le brillant homme d’Etat. Andrew Johnson, le président de la République Américaine, qui est en ce moment en accusation devant le Sénat, est un vivant exemple de ce que peut l’énergie de la volonté dans un caractère bien trempé. Fils du peuple, artisan lui-même, à dix-sept ans il ne savait point encore lire. Apprenti tailleur, puis ouvrier, puis enfin modeste patron dans un pauvre village, il consacrait à s’instruire les heu res du repos, après les fatigues d’un dur labeur. Sous la direction de sa femme, il apprit à écrire et à compter. Mais là ne se bornait pas son ambition. En 1850, à 22 ans, nommé Aldermann (conseiller munici pal) ’de son district, il se signala par une grande nardiesse en laveur des principes d’améliora tion. Envoyé par deux fois à la Législature, il défen dit toujours les idées de progrès. En 1841,il entrait au Sénat. Successivement membre du Congrès et gouverneur du Ténnessée, Johnson combattit tou jours dans les rangs de la démocratie, dont il ne déserta le camp qu’en 1861, alors que les états qu’il représentait se séparèrent de l’Union pour en treprendre celte campagne homicide qui devait durer près de cinq ans, et coûter tant de sang au grand continent Américain. Vice-président de la République à la mort de Lincoln, Andrew Johnson, conformément à la Cons-...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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