Extrait du journal
L’EXPOSITION PB EENFANCE Une jolie idée, éclose au ministère de l’intérieur, où Von n’a pas souvent le temps de s’occuper de choses aussi gracieuses. Le ministre vient de déci der qu’une des parts contributives do son département à l’Exposition uni verselle serait une collection de tous les objets oui concernent la première enfance. Mais l’inspiration aimable, c’est d’avoir souhaité que celle petite exposition spéciale dans la grande eut une large partie rétrospective, et, pour que l’intérêt en soit aussi varié que possible, il fait appel aux curieux qui possèdent quelque pièce typique. Les collections particulières seront bien dégarnies pendant la période de l’Exposition car, de tous côtés, on demande leur concours ! Là, il y a vraiment un gentil musée à former pour faire défiler sous les yeux du public quelque chose comme l’histoire de l’enfance, ou, pour parler plus exactement, do la façon dont elle fut traitée jusqu’à nos jours,où elle est l’objet d’une intelligente sollicitude 3ue ne connaissaient pas les bébés autrefois, même lorsqu’ils étaient tendrement aimés. Car combien de temps a-t-il fallu pour se débarrasser de coutumes funestes et de préjugés dangereux ! Il fallait que les nouveaunés d’autrefois eussent la vie chevillée dans le corps pour résister à de soidisant précautions qui étaient faites, au vrai, pour les envoyer tôt dans l’autre monde. Quels supplices d’emmaillolements barbares, quels pétrissements absurdes de la tête, pour lui donner une forme meilleure — ce dont s’indignait encore Rousseau dans son Emile—et quelles pratiques, comme celle qui consistait à souiller du vin dans la.bouche du pauvre petit être, quand on le trouvait trop faible 1 Au reste, plus ils appartenaient à des familles illustres ou riches, plus on les faisait souffrir, ces enfantsl On imagine ce que pourra être ce ni usée, où il faudra donner une place à l’évocation do la vie antique, par quelques reconstitutions faciles , d’après les documents qui nous restent. Le berceau antique était une sorte de van, simplement, mais il y aurait à se souvenir de celte peinture d’un vase conservé au BrilishMuseum, qui représente un berceau...
À propos
Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.
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