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Le Petit Marseillais, 18 septembre 1905

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Le Petit Marseillais
18 septembre 1905


Extrait du journal

Encore une victime du téléphone ! Hé las ! on ne les compte plus. Un abonné, à Paris, M. Grand, réclame, samedi dernier, la communication pendant près d'une heure et demie. 11 n'obtient aucune réponse. Justement exaspéré, notre homme se pré cipite au bureau le plus proche et de mande l'inspecteur. — Que voulez-vous que nous y fassions ? lui dit celui-ci. Le fil est lîrûlé. Nous avons failli brûler nous-mêmes. Cette réponse était de nature à attendrir l'abonné même le plus féroce. Mais,-deux jours après, M. Grand croit devoir redemander la communication. Il n'obtient encore aucune réponse.Toujours patient, il recommence les jours suivants et continue de s'en aller Gros-Jean comme devant. Hier, ayant épuisé tous .ses trésors de résignation, le malheureux abonné re tourne au bureau situé dans le voisinage, réclame de nouveau l'inspecteur, et lui de mande quand son fil cessera d'être brûlé. ! 11 obtient celte réponse - délicieuse :...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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