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Le Petit Marseillais, 21 décembre 1937

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Le Petit Marseillais
21 décembre 1937


Extrait du journal

Paris, 20 décembre. — La session du Conseil national économique a été ouverte ce matin. L’assemblée a à son ordre du jour deux importantes questions, celle du chômage intellectuel et celle du marché de la viande. M. Camille Chautemps avait tenu à venir présider lui-même la séance d’ou verture. Après avoir rendu un hommage, applaudi, au secrétaire général M. Cahcn Salvador, M. Camille Chautemps s’est exprimé ainsi : « Vous savez toutes les controverses auxquelles l’insuffisance de la production nationale a donné lieu depuis un an. Le gouvernement a voulu traiter ce problè me dans le calme, en toute objectivité et dans un esprit de collaboration. Il a donc voulu recourir avec un esprit impartial à une vaste enquête sur l’état de la production nationale. « Il l’a fait non pas comme on l’a souvent pensé, dans le but de porter atteinte à des intérêts légitimes ou de re venir sur les réformes justement acqui ses, mais tout au contraire dans une pen sée de conciliation afin que chacun, tout en conservant ses préférences personnel les. dut s’incliner devant les leçons de l’expérience et les exigences de la nécessité. » Il rappelle que la prospérité et la sécu rité financière de la France sont mena cées par le déficit permanent de la ba lance commerciale et il fait appel à la compétence et au dévouement du Con seil national pour l’aider dans l’étude des prix de revient et dans la recherche des débouchés qu’il veut entreprendre pour réduire la masse des importations et accroître le volume des exportations. Les rapports entre patrons et ouvriers Il parle ensuite des rapports du capital et du travail et s’exprime de la manière suivante : « L’année dernière, il s’est produit dans notre pays un événement d’une portée incalculable. « A la suite de luttes sociales extrê mement graves et qui, dans tout autre pays — et c’est à l’honneur de la France — eussent été probablement sanglantes, patrons et ouvriers se sont rapprochés sous l’égide du gouvernement. Ils ont passé des accords. Ils se sont engagés réciproquement à les respecter. « Eh bien, messieurs, en agissant ainsi, vous avez opéré un choix entre deux méthodes, entre deux doctrines sociales. On peut, certes, penser que l’équilibre des forces ne peut se trouver que dans la lutte sociale. C’est une idée que je déplore, mais que je comprends. Mais on peut aussi considérer que les luttes sociales sont stériles et que c’est à l’honneur d’une démocratie de travail ler à rapprocher dans une collaboration sincère et loyale les divers éléments qui concourent à la production du pays. • Lire la suite en 2f page...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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