Extrait du journal

entrèrent au château sans rencontrer per sonne, et Gaétan donna la consigne à la femme de chambre. — Tu te tiendras dans le vestibule, et, en cas d’alerte, viens nous prévénlr. — Oui, monsieur le comte. — Où est la clef de la porte de la tour î demanda Mathias. — Dans le tiroir du secrétaire de madame. Les deux hommes se dirigèrent vers la chambre de Mme de Kermor, munis d’un flambeau que Juliette avait préparé. — Il y a gros à parler, dit Gaétan, que ces coquins ne resteront pas longtemps... Après avoir fait main-basse sur quelque objet pré cieux, ils retourneront pour veiller à la garde de leurs prisonnières. — C’est probable, et il faut découvrir à tout prix où elles sont. — Aussitôt qu’ils partiront, répliqua M. de Nantllly, Je me mettrai à leur poursuite. C’est dans ce but que J’ai amené les che vaux. Mais J’espère qu’ils vont nous rensei gner sans le vouloir; cela nous fera gagner du temps. Il ouvrit la porte de la chambre de la marquise. Un rapide coup d’œil Jeté dans la pièce leur permit de constater que le départ de la marquise était resté, dans sa pensée, fixé comme il avait été convenu. Ils virent, dans un angle de la chambre, une petite valise encore ouverte aux trois quarts et remplie d’objets de lingerie. Dans le boudoir attenant, une autre valise, celle de Geneviève probablement. — Le plus pressé, dit le comte, est de sau ver le coffret aux bijoux. Il jeta un regard au-dessus de Vaftnoire....