Extrait du journal

Sept concurrents sa sont présentés ; ils ont de 1 mètre 80 à 1 mètre 95. Si le plus, grand décroche la place, il aura, avec son. plumet et son shako, 2 mètres 20 de hau-l leur. Il fera beau se remémorer à son su-i jet la chanson connue : Fallait voir comme Il envoyait Sa canne en l'air avec sa pomme.- I Le vrai tambour-major, haut de six pieds,! faisant sauter sa belle canne à pommeau! d’argent en des moulinets impressionnants,! était, autrefois, l’étonnement des bourgeois et l’admiration des enfants. On le chamar rait. de dorures, ses épaules portaient lui graine d’épinard, il était coiffé du bonnet èt poil, et il se dandinait, martial et vain queur, à la tête de ses tambours. Ah ! les rudes symphonies sur la peau d’àne ! Tous les mouvements étaient rythmés par la canne magique. Pour l'assemblée, le tam bour-major mettait le pouce sur la pomme d’argent. La pomme à la hauteur des yeux c’était la berloque, pour rompre l’es rangs. La canne horizontale, à poignet renversé, c’était l'honneur au drapeau ; la pomme à gauche, la pointe à droite, c’était pour bat tre aux champs ; la canne sur l'épaule" la pomme au dos, c’était la retraite. Les régimes déchus firent de beaux jours au tambour-major. Ce chef de batterie eut aussi ses annales glorieuses. A Lodi, l’un d’eux, voyant l’aile droite des Autrichiens déborder, se porta de ce côté avec cinquante Tambours et fit un tel vacarme que les en...