Extrait du journal

je surprenais ma femme..., avec son amant. — Que fis-tu ? Les yeux du général étincelèrent. — Je tuai l’amant. Maquart frissonna. — Mais ta femme ? — Elle était enceinte des œuvres de celui que j’avais tué. Or, cet enfant qu’elle portait, né dans le mariage, devait recevoir mon nom, et cela je ne le voulais pas ! J’emmenai donc ma femme à l’étranger. Sous un nom supposé, je m’installai dans une villa isolée avec un seul serviteur en qui j’avais toute confiance, et, lorsque vint le jour de l'accouchement, je fis venir un méde cin de la contrée qui, moyennant une somme importante que je lui versai, me promit de garder le secret. — Après ? — Ma femme mourut des suites de ses cou ches. — Et l’enfant 7 — C’était une fille. Je la confiai à ce servi teur qui avait vécu, près de nous, dans la villa, et je revins en France, à Paris. — Achève ! — Je n’ai pas voulu que cette enfant portât mon nom ; mais je veux qu’elle ait ma for tune. — Eh bien ?... — Je possède environ quatre millions. Je te lègue, à toi, qui devrais être mon légataire universel, cinq cent mille francs, qui seront réversibles sur la tête de la petite, après ta mort. Par testament, je donne le reste de ma fortune à l’enfant. Ce soir même, j’enverrai ce testament à mon notaire. C’est toi qui seras le tuteur de l’enfant. — Mais où est cette enfant, présentement ? — Aux environs de Blois, chez Landry La marche, un vieux soldat qui a servi sous mes ordres ; c’est le serviteur qui était avec nous dans la villa où je m’étais caché. — Bien ! , — Quand je serai mort, tu emmèneras, avec...