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Le Petit Marseillais, 21 novembre 1874

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Le Petit Marseillais
21 novembre 1874


Extrait du journal

Dans sa correspondance parisienne, le Times d’avant-hier soir se demande sur quelle base et moyennant quelles conditions uourraft s’ac complir l’union des centres : Le rentre gauche, le centre droit et la droite modé rée, dit-il. consentent à voter les deux Chambres et le droit de dissolution. Ils ne sont pas d’accord entre eux sur la proclamation définitive de la république. Toutefois, la partie du centre gauche, qui serait dis posée à donner son adhésion a la combinaison con servatrice, ferait une concession. Elle consentirait à ce que le titre de « Président de la République » fût maintenu, sans demander la proclamation aéfinftive de cette forme de gouvernement. 11 y a désaccord quant au mode de transmission des pouvoirs. Les uns voudraient d’un septennat person nel ; d’autres, d’un septennat impersonnel, entouré d’institutions qui pourraient survivre au maréchal et au septennat actuel. La droite modérée serait disposée à faire cette concession, et alors la future majorité li bérale du gouvernement pourrait être fondée sur les bases suivantes : 1* maintien du titre et de la forme républicaine, sans proclamation définitive de la ré publique ; 2° formation d’une seconde Chambre ; 3e droit de dissolution ; 4° mode de transmission du septennat impersonnel. C’est sur cette base que les négociations sont enga gées en ce moment Si elles aboutissent, elles peuvent ajourner la dissolution de l’Assemblée et hâter la chute du cabinet actuel. Cela serait possible si la droite modérée ne se montrait pas inquiète au sujet de la personne qui. à un moment donne, pourrait hé riter du septennat impersonnel, et si sur ce point elle ne partageait pas les préventions et les antipathies de l’extrême droite qui est toujours possédée delà crainte que cette succession pourrait bien revenir à certain prince dont le nom n’est un secret pour personne. Dans le cas où, cette combinaison ne pourrait pas être réalisée, il faut s’attendre à voir surgir dans la Chambre de violents conflits, suivis d’une prompte dissolution....

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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Données de classification
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