Extrait du journal

ON sera frappé d'une observation qui nous vient tout de suite à 1 esprit. Si près d’un milliard et demi ajouté aux appointe ments actuels des fonctionnaires n'est qu'une somme jugée dérisoire par les intéressés, puisqu'elle ne leur donne qu'une moyenne de 30 à (>0 francs de supplément mensuel, combien -de mil liards faut-il en réalité pour assurer nos services publics ? Alors, on se rend compte qu'il n’est plus possible de considérer le problème comme on l'a fait jusqu'à présent. Pren dre, de plus en plus, .dans la poche des uns pour améliorer chichement et d éphémère façon le sort îles autres est une solution simpliste et bâtarde. I.n un mot comme eu mille, cet auto matisme des augmentations n'aboutit qu'à aggraver la misère des payants sans secourir effectivement les bénéfi cia ires. La moindre baisse dans le prix de la vie a plus de vertu agissante sur l'économie sociale que des milliards qui sc dévaluent eux-mêmes à mesure qu'on les multiplie. Il serait grand temps aussi que l'Etat, les administrations départementales et municipales se décidassent à faire un inventaire complet et loyal de leur bureaucratie afin de proportionner le fonctionnement de celle-ci aux besoins de la nation, des régions et des villes. Tout a progressé, sauf cela. Il y a îles administrations qui sont demeurées sans changement depuis les deux der niers siècles antérieurs. Il en est dont les rouages grinçants ou édentés jKir-...