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Le Petit Marseillais, 22 mars 1922

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Le Petit Marseillais
22 mars 1922


Extrait du journal

M. André Lefèvre, partisan tenace du service de deux ans, a prononcé l’autre jour à la Chambre un beau et substantiel tC?,urs* ^ a montré l’Allemagne telle qu elle est réellement, avec son esprit de chicane, sa mauvaise foi irréductible, sa politique tortueuse et ses idées de revan che qu’elle poursuit derrière le masque dune frauduleuse soumission. Le tableau a impressionné la Cham bre. Je ne crois pas cependant que, mal gré ses couleurs vives et tranchantes, il soit de nature à lui faire partager l’avis de l’éloquent orateur. La lutte, en effet, paraît devoir rester circonscrite entre les tenants du service d'un an et ceux qui, se rangeant à l’opinion du gouvernement et de la commission, réclament dix-huit mois. Les premiers s’appuient principale ment sur des raisons électorales, lesquel les, on en conviendra, ne devraient avoir, en matière militaire, aucune valeur, mais influencent trop souvent, et très malheureusement, les votes. Les seconds jugent que la conception de M. André Lefèvre, si recommandable soit-elle, ne présente pas, sur celle de la commission, des avantages tels qu’elle doive faire renoncer à l’allègement pro curé par cette dernière. Six mois de moins enlevés au travail national, c’est quelque chose, et, dès l’instant que cette économie peut être faite sans inconvé nient, il ne faut pas hésiter à la réaliser. Ceux qui raisonnent ainsi sont dans le vrai. Us abordent de front le problème à résoudre et recherchent sa solution, en la dégageant de toutes les contingences parasitaires. De quoi s’agit-il, en effet ? Comme disait notre illustre Foch, de constituer une armée qui garantisse notre frontière, couvre et protège, en cas de besoin, la mobilisation générale des forces nationales et fournisse aux occu pations de territoire qui nous incombent encore, en Afrique, eh Asie, en Europe centrale et sur le Rhin où nous ne devons pas entretenir moins de 90.000 hommes, les éléments dont elles ont besoin. Pour cela, trente-deux divisions, soit 470.000 hommes, ont été jugées suffi santes, mais elles sont nécessaires, et, le service d’un an ne donnant que 250.000 hommes, il est par cela même à rejeter. Il est à rejeter encore, au moins jusqu’à nouvel ordre, parce que, avec lui, il est impossible d’assurer la consti tution des services permanents dont Var-...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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