Extrait du journal

Nous recevons une lettre nous signalant un fâcheux état de choses qui régnerait dans le sanatorium de Porquerolles où, on le sait, sont reçus nos soldats coloniaux convalescents revenant de leurs campa gnes exotiques. Il paraîtrait, — notre correspondant nous l’affirme, — que les lits mis successi vement au service des convalescents pas sant par l’asile ne seraient jamais désin fectés. Là où un homme malade, quelquefois atteint de maladie contagieuse, a couché, un deuxième y couchera, et ainsi de suite. On se contenterait d’une seule chose, à chaque départ d’occupant : envoyer la lite rie au dépôt, non pour la désinfecter, mais pour l’emmagasiner ; de sorte que le lit qui est entré au magasin le matin peut en ressortir, tel quel, le soir, par suite de l’ar rivée de nouveaux hospitalisés. Même défaut de sollicitude existerait pour la question, pourtant si importante, de la nourriture. Ces hommes affaiblis par un long séjour colonial ou par les maladies des pays...