Extrait du journal

pressentiment lui disait qu’il finirait bien par découvrir un jour ou l’autre l’auteur du crime pour lequel il avait été injustement condamné. C’est dans ces dispositions d’esprit qu’il arriva un soir, par le train de dix heures, à x-., dont il foula le sol, en proie à une émotion difficile à décrire. _ On était à l’entrée de l’hiver, et le froid commençait déjà à se faire sentir. Sur l’avenue de la Gare, les becs de gaz, très espacés et faiblement, éclairés, par me sure d’économie municipale, projetaient une clarté indécise et vacillante comme la flamme d’une bougie près de s’éteindre. Presque toutes les rues étaient désertes. A naî t quelques cafés encore ouverts, les maisons étaient closes et partout régnait un silence profond. . . Une brise froide et coupante rendait le navé sonore et déblayait peu à peu les nuaRpo menant ainsi à découvert un mince croissant de lune dont on pouvait suivre la r/mr?e dans le fond du ciel bleu. ^De temps à autre, un passant attardé, le co? du pardessus relevé et les mains dans les noclies, rasait le trottoir, hâtait sa marche et se perdait dans la nuit. Anrès être sorti de la gare, ou il n’avait aucun visage de connaissance, tout fi^Si^nSel ayant été changé depuis son KL1P;se dirigea vers sa demeure vague dont 11 ne pouvait expliqua m...