Extrait du journal

L’Attitude de l’Angleterre Nos dépêches ont reproduit la partie in téressante d’un discours de M. Lloyd George,chancelier de l’Echiquier,disant que l’Angleterre n’accepterait jamais un main tien de la paix qui serait humiliant pour elle et que l’honneur national n’est pas une question de parti. M. Lloyd George a adopté la formule des généralités, et il ne pouvait agir autrement ; mais il n’y a pas à se dissimuler que ce discours se rapporte à la situation du Maroc et au conflit actuel des puissances. Ces graves paroles se sont terminées par cette phrase : « Sans doute la paix du monde sera plus aisément maintenue si toutes les nations se rendent compte de ce que les conditions en doivent être. C’est pourquoi j’ai confiance que les nations commençant à se mieux comprendre l’une l’autre,à mieux apprécier leur point de vue propre, à discuter calme ment et froidement leurs querelles, rien de désastreux ne se passera d’ici l’année pro chaine. » L'Observer dit que M. Lloyd George a mérité la gratitude du pays par la dé claration grave et ferme qu’il a faite à Mansion House. « L’avertissement calculé de la part du plus grand de nos démocrates aura, dit-il, un effet plus salutaire sur la politique alle mande que si les mêmes mots avaient été employés par le secrétaire des affaires (étrangères lui-même. M. de KiderlenNVaechter a réussi dans le coup de la Bos nie. Il veut maintenant effectuer une tenta tive semblable dans la sphère du pouvoir maritime. Il y a là une différence dont l’importance est infinie. Si on lui permet de triompher maintenant, tôt au tord il fera un autre coup agressif et audacieux. Une troisième fois, il ira probablement trop loin, a A Vienne, le discours a fait une profonde impression, et on y voit un avertissement sérieux. En Italie, et partout également,on partage la même opinion. Toutefois, ce lan gage énergique a causé en Allemagne une surprise. La presse a adopté un ton de doute à l’égard de la signification des paro les de M. Lloyd George. Elle paraît vou loir ignorer qu’il s'agit de l’Allemagne et que la Perse tlon pourrait être ainsi visée. Cette t’ertdance à l’équivoque ne trompe personne. La Gazette du Tthin et de Westphalie ré sume le point de vue allemand comme suit : « Nous pensons que les impertinences an glaises ont pour origine Paris, et on peut...