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Le Petit Marseillais, 26 juillet 1911

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Le Petit Marseillais
26 juillet 1911


Extrait du journal

d’Etat allemands risquent d'avoir un réveil désagréable. Non seulement le gouvernement mais, nous en sommes convaincus, l’immense majorité du parti libéral est absolument déci dée à soutenir la France et à ne pas permettre à l’Allemagne de se jouer d’elle. Quelles que puissent être les conséquences de notre atti tude nous resterons fidèles jusqu’au bout aux obligations de l’entente cordiale. Nous ne devons pas oublier que si jamais la guerre éclatait entre l'Allemagne et la France, toute autre considération mise à part, il serait de notre intérêt le plus évident de soutenir la France. Le sort de l’Autriche et de la France battues séparément à quatre années d’inter valle est une leçon que nous ne devons paa oublier. Il ne s'agit pas d'avoir à l’égard de l’Alle magne une attitude agressive et provocante ; ce que nous voulons faire comprendre, c’est qu’il serait dangereux de dire à la France, sous prétexte peut-être de sauvegarder la paix : « Débrouillez-vous de votre mieux avec l’Allemagne, car si la guerre éclate, nous ne pourrons vous soutenir » Rien ne serait plus absurde ; c’est seulement en effet dans le cas où nous ne soutiendrons pas la France que la guerre est possible ; mais tant que l’Angleterre et la Russie se tiendront fermement aux cô tés de la France, la guerre n’est pas à re douter. A notre avis, la seule façon de sortir de cet imbroglio, c’est d’accorder à l’Allemagne des compensations raisonnables en retour des quelles elle laissera à la France les mains li bres au Maroc comme en Tunisie. Mais nous devons faire comprendre à l’Allemagne que si ses exigences sont déraisonnables, si elle es saye de faire du chantage diplomatique, l’An gleterre et la Russie viendront à l’aide de la France et pas seulement au moyen de notes diplomatiques. Nous devons soutenir la France quoi qu’il arrive : l’honneur, l’intérêt, la paix de l’Europe l"exigent.:...

À propos

Fondé en 1868 par Toussaint Samat, Lazare Peirron et Gustave Bourrageas, Le Petit Marseillais était le plus grand quotidien de Marseille, affichant un tirage de plus de 150 000 exemplaires en 1914. D'abord républicain radical, le journal s'avéra de plus en plus modéré au fil des ans. Dans un premier temps très local, il fut l’un des premiers journaux à publier dans la presse des récits de procès judiciaires sensationnels dès 1869, avant de s’ouvrir aux actualités internationales.

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