Extrait du journal

ras la jeune fille que tu aimes... Tu seras heureux !... Il ouvrait ses yeux, que la fièvre agrandis sait. — Est-ce vrai ?... Dis-tu ce que tu penses ?.. Si tu savais comme je l’aime !... Non, tu ne peux savoir I Encore du délire ! Encore des paroles insen sées !... Encore la fièvre ardente... Aline donna la deuxième dose calmante.De la nuit, elle ne ferma l’œil. Toute la nuit, elle se tint à ses côtés, lui pre nant la main, le caressant, l’apaisant par des baisers, acquiesçant à ses exigences. Tout, tout, pourvu qu’il sorte de là. Il parlait bas. Un murmure. Aline se pencha. Elle ne comprit pas le chu chotement. Il lui sembla pourtant entendre un nom qui la fit tressaillir. — Marie-Louise !... Marie-Louise ? Etait-ce l’enfant qu’il aime rait !... Celle qu’il appelait sa fiancée !... la fille de Lucie Maisse !... la petite musicien ne !... Aline n’avait pas rêvé cela. Si c’était pour son bonheur... à la grâce de Dieu !... Elle reprit la main tout à l’heure si brûlante. Il lui semblait qu’un apaisement se faisait. Le pouls se régularisait. 11 était deux heures du matin. Elle souleva la veilleuse, la mit près du visage de Roger. Oui, il paraissait plus calme, moins fébrile, elle s’assit, attendant. Roger s’endormit. Il dormit jusqu’à cinq heures. Aline veilla sans s’accorder une seule minute de repos. Ce sommeil n’était-il pas le sommeil bienfaisant, réparateur, guérisseur ? Lorsque Roger s’éveilla, il se sentait mieux. Il voulait parler. Ce fut elle qui, cette fois,l’en empêcha. — Quand le médecin sera venu,dit-elle.Nous nous conformerons à sa décision. J’ai tant fait d’attendre que je puis rester quelques heures do plus dans l’ignorance. Guéris ! guéris !... Je ne demande que cela !......