Extrait du journal

étrangers venus vivre sous un ciel privilégié, dans leur pays de liberté. Ils nous apportent le secours de leurs bras et l’aide de leur indus trie. Ils participent ainsi à l’activité et à la prospérité françaises. A Marseille, en particulier, où ils sont si nombreux et où tant d'entre eux, établis depuis longtemps, sont attachés à la France par des liens familiaux, moins qu’ailleurs, nous oublions cela. Ils se tiennent, d’ailleurs, loin de nos querelles et ils éprouvent, à donner seulement un avis sur elles, des scrupules qui leur font honneur. Mais il y a chez nous d’autres étrangers. Ils sont une lèpre qui dévore la France et dont la France mourra | si nous ne les chassons pas. Il y a, présentement, dans ce pays, trop d’étrangers qui n’y ont ni intérêt ni bien et dont le seul dessein, conscient ou inconscient, est de paralyser les forces vives de notre nation. Le mal n’est pas nouveau. On 1 avait dénoncé, ici même et ailleurs, bien souvent. Les événements de ces dernières semaines en ont révélé la gravité et la profondeur. Notre belle France est devenue le caravansérail de toute la tourbe du monde. Tous les excitateurs bannis, tous les anarchistes sans emploi, tous les semeurs de désordre, tous les faiseurs de ruines, tous les intellectuels dépourvus de raison, tous ceux qui n’ont jamais eu de patrie ou ceux qui crachent sur la leur, tous les nomades de la révolution, tous les fous, tous les criminels trouvent chez nous un invraisemblable asile. Comme un vol d'oiseaux de proie, ils se sont abattus sur la France, prêts à la curce....