Extrait du journal

— Claire, murmura-t-il, ma chère Claire ! il avait toujours eu, eu effet, une très grande affection pour la vicomtesse qu’il avait élevée, ayant vingt ans de plus qu’elle. Et lorsque, à son lit de mon, sa mère la lui avait recommandée, il avait accepté sans arrière-pensée l’idée de devenir son protecteur et son ami, l'ayant toujours ai mée bien plus en père qu’eu frère. Claire de Cypières avait été la grande passion de sa mère,une austère protestante mariée à un viveur dont elle avait été fôlie, et qui l’avait toute sa vie martyrisée ayfiç un égoïsme dont sa fille avait, dit-on, hérité. Lors de la mort de M. de Moudragon, ar rivée dans des circonstances très drama tiques, Horace s’était conduit avec une grandeur d’âme sans pareille, payant les dettes de son beau-frère, recueillant chez lui la jeune femme ruinée. Elle était restée la maîtresse absolue de ia Roche-Morte jusqu’au mariage de son frère , arrivé alors que tout le monde croyait fermement qu'il mouvrait dans la peau d’un vieux garçon. Claire était alors partie de son propre mouvement, n’ayant pas, disait-on, approu vé cette union, disproportionnée, mais elle était partie avec une très grande dignité. S'il y avait eu des querelles à cette épo que entre le frère et la sœur, il n’en était rien transpiré au dehors, et M. de Cypières lui servait une pension assez considérable pour que l’on eut tout lieu de supposer qu’il lie lui en voulait pas très fort. Elle se précipita dans les bras que lui tendait le marquis, répétant : — Mon pauvre frère !... Mon pauvre frère !... Elle pleurait à sanglots. Elle finit néanmoins par se calmer un peu, et arriva à demander : — Mais enfin, qu’as-tu? M. do Cypières pensant à la lettre qu’il avait écrite à sa sçew, se troubla Qj ré pondit :...