Extrait du journal

mort de votre père vous laissait seule au monde. Je souhaite donc quo vous fassiez le bonheur d’un honnête homme qui saura vous apprécier mieux que le ne l’ai lait. « Je vous institue, par ces lignes, ma légataire universelle, et J’espère qu’un faux scrupule ne vous fera pas refuser une fortune que ma mère vous eût laissée si j’étais mort avant elle. Je souhaite que vous soyez heureuse comme vous méritez de l’être. Adieu ! « Philippe düc de Villepreux. * Il se leva et son œil rencontra tout d’a bord un portrait de femme dont la tète se détachait, belle et souriante, sur un large médaillon de velours. C’était le portrait do sa mère, alors Jeune fille et dans tout l’épa nouissement de ses vingt ans. Il y laissa son regard attaché longuement, comme s’il avait voulu emporter le souvenir de cette image dans la tombe. Puis, il saisit son arme d’une main ferme et rapprocha de sa tempe. Un coup de feu retentit, la chute d’un corps ébranla le parquet, et lorsqu’on accourut au bruit de la détonation, le duc de Villepreux avait cessé de vivre. ÉPILOGUE Deux ans se sont écoulés. Marthe, installée maintenant avec son père au château de Villepreux, n’a pas encore dépouillé ses habits de veuve. La mort tragique de son mari venant s’ajouter à la douleur qu’elle avait éprouvée en perdant la duchesse, lui a laissé une impression de tristesse dont ses traits portent encore l’empreinte. L’immense fortune des Villepreux, dont elle est devenue l’unique héritière, n a presque rien changé à ses habitudes ni a sa manière de vivre. Seulement elle lui permet d’étendre sa charité un peu partout, sans contrôler les demandes de secours qui...