Extrait du journal

Durant de. longues années, nos routes naito«si«r «nt "joflf 9'une réputation mondiale elles passaient pour les plus belles, les plus soigneusement entretenues. Aujourd'hui, il nous faut déchanter. Pourquoi Tout simplement parce que nos routes furent parfaites tant qu'on y circula peu, et qu'elles laissent à désirer depuis qu'elles sont sillonnées par d'infinis véhicules de formes variées. Ajoutez à cela qu'on ne les a pas entourées de tous les soins nécessaires. Si l'on en désire la preuve, la voici de 1881 à 1890. on consacra annuellement 42 millions de francs a leur entretien en 1912, on dépensa, pour elles,seulement 40 millions. Et notez que leur longueur totale s'était accrue, dans l'intervalle, d'un, nul lier de kilomètres, ce qui eût dù mctiver non pas une diminution niais une élévation du crédit. Il y a, en outre, à tenir compte de la hausse importante et continue du prix des matérirmx et de la main-d'oeuvre les 40 millions de francs consacrés à l'entretien de nos 38,000 kilomètres de routes nationales environ 1,000 francs par kilomètre ne produisent évidemment plus la somme de travail -utile qu'ils donnaient autrefois. De cela, il résulte nettement que si nos routes justifient certaines des critiques dg^t-oa-tes aceabl*; surtout, il. l'étranger dans un'but intéressé de concurrence te n'est cependant pas la circulation des automobiles qu'il convient de rendre responsable de tout le mal. Certes, le nouveau mode de locomotion a créé aux chaussées des routes un surcroît d'usure notable, mais nos ingénieurs y auraient remédié aisément si on leur en avait fourni les On doit même se féliciter aux dires des spécialistes d'avoir pu maintenir l'état de viabilité actuel, malgré le long arriéré de travaux reconnus indispensables et non entrepris faute de ressources....