Extrait du journal

Condamné par devoir professionnel à cette dernière corvée, M. Hembert, professeur de rhétorique tiu lycée de Moulins, a dédaigné les sentiers battus et les sujets rebattus. Il aurait pu aussi bien qu'un autre, et peut-être mieux, entretenir son auditoire des mérites comparés des anciens et des modernes, vanter l'expansion coloniale, démontrer l'utilité du grec ou réclamer le rétablissement du latin en septième. Il a préféré saisir au passage une page de l'histoire du lycée où il Anseigno. Il a fait devant soe clovoa une rapide esquisse de leurs grands anciens, « les lycéens de Napoléon », et, au risque de troubler un peu la légende etle « mirage impérial », il a tiré de cette comparaison entre le présent et le passé, cette conclusion consolante que l'internat familial d'aujourd'hui n'a plus rien de commun avec le casernement rigoureux du commencement du siècle. On n'est heureux après tout que par comparaison et plus d'un auditeur de M. Hembert sera revenu, j'en suis sûr, après l'avoir entendu, à de meilleurs sentiments à l'égard du « bahut » moderne où la...