Extrait du journal

Tandis que la commission du, sénat s'obstine à conserver l'inamovibilité dont M. de Broglie le père disait qu'elle est « l'ombre plutôt que la réalité de l'indé pendance », la magistrature continue de rendre des arrêts qu'on ne qualifiera cer tes point de services, mais que nous per sistons à appeler des pamphlets et des actes de rébellion. C'est* toujours l'affaire de l'exécution des décrets du 29 mars. Les prévenus, ou plutôt les accusés, car on nous dit qu'il s'agit de crimes, sont des préfets de la République qui ont exécuté les ordres du gouvernement dont ils relèvent. Les plaignants sont des moines de toute robe, pour qui les juges ont d'infinis égards et qu'ils se plaisent à montrer comme des victimes de la liberté individuelle et d'une multitude d'autres libertés. Mar tyrs pour rire, dit le public ; martyrs pour tout de bon, ripostent les gens à simarre, avec des considérants qui rap pellent certains couplets du chanson nier : Moi, l'interprète des lois, J'en viens faire la satire. ; C'est la cour de Riom, qui aujourd'hui ouvre la marche, et la satire qu'elle rend est pour faire tressaillir d'aise ce fils, de l'Auvergne qui se nomme M. Rouher. La cour de Riom pose en thèse que l'article 75 de la constitution de l'an VIII ayant été abrogé, « un libre champ est ouvert à l'aclion des citoyens qui se prétendent lésés par des fonctionnaires administra...