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Le Siècle, 18 juin 1840

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Le Siècle
18 juin 1840


Extrait du journal

Quand il s'agit delà tranquillité publique et de l'avenir du pays il faut se garder de toute méprise. Or, il nous paraît que c'en serait une fort grave de ne pas voir à quelles fins peuvent conduire certains procédés recommandés ou vantés par les radicaux sous prétexte d'amour pour le suffrage universel. Dans un article du National où sont appréciés sous une forme ironique les remerclmens et les té moignages de satisfaction que le roi a cru devoir adresser à la garde nationale par l'intermédiaire de son illustre chef, on lit le passage suivant : « Louis-Philippe, dans sa lettre, ne montre autant de joie que parce qu'on a crié la réforme ! la réforme ! Il aime à écouter ces expressions franches de l'opinion publique. Il a pensé que la garde nationale, indignée de l'outrecuidant discours de M. Thiers, s'était dit à ellermême le vieux mot des municipalités bourgeoises : -Si le roi le sauaù.' el pour qu'il le sut, etk est venue le lui décla rer en face, à trois pas de distance, la tête haute, à voix forte et le sabre en main. » A la place de la garde nationale à laquelle on as signe dans ce récit un rôle qu'elle n'a point joué du tout, il faut...

À propos

Fondé en 1836 par Armand Dutacq, Le Siécle bouleversa la presse française grâce à une stratégie éditoriale révolutionnaire pour l'époque. Comme La Presse de Girardin, fondée la même année, ce quotidien fixa son prix d'abonnement à 40 francs – c'est-à-dire la moitié de celui des autres journaux – et entrepris de compenser cette somme modique par d'autres revenus, tirés de la publicité. Traditionellement anticlérical, il deviendra l'organe de la gauche républicaine pendant une grande majorité de la Troisième République.

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