Extrait du journal

Le Pèlerin publie une lettre d'où il appert que Notre-Dame de Lourdes étend de jour en jour son influence ; ses relations se développent au dehors, elle travaille pour l'exportation ; même elle vient d'opérer avec succès en Cochinchine. Voici le fait, tel que le raconte au Pèlerin susdit un missionnaire français : « Il y a quelques jours, une jeune femme païenne, en revenant des instructions préparatoires au baptême et passant un pont d'aréquiers, tombe sur un palétu vier pointu et se transperce ; elle souffrait terriblement et on craignait beau coup pour sa vie. » On vient demander un remède au missionnaire : « Je donnai de l'eau de Lourdes avec une médaille de l'immaculée conception. » On fit une compresse qu'on humecta avec cette eau on la posa sur la blessure; la douleur cessa instantanément. On n'eut même pas besoin de recourir à l'intervention de la médaille. Autre histoire, plus topi que encore. Une femme païenne désirant se convertir, avait commencé à étudier ; elle fut frappée d'une attaque d'apoplexie foudroyante. On court chercher le mis sionnaire. Laissons le parler : Je lui donnai le baptême, la mis sous la protection de la Sainte Vierge en lui don nant le nom de Marie, et après je me servis encore de l'eau de Lourdes, que je lui don nai à boire. Elle reprit sa connaissance, re fusa les autres remèdes qu'on voulait lui donner (chose rare chez les Annamites avi des de remèdes pendant les maladies), et ra conta que pendant son attaque le démon voulait l'étouffor et l'emporter, mais qu'au moment où je la baptisai, une belle dame comme elle n'en a jamais vu, vêtue d'un ha bit extraordinaire, était venue s'asseoir au près de sa tête, avait chassé les diables en...