Extrait du journal

mystification. Il s'y est laissé faire une réputation d'homme d'E tat. Que Dieu la lui garde ; mais nous'l'avbns payée bien cher. Le Journal des Débats engage ce matin les-Maliens à vivre sur la parole du pape, les garanties n'étant bonnes que pour les pays constitutionnels, puis il ajoute : « Des institutions de cette nature (constitutionnelles) sont absolu ment incompatibles avec le maintien et l'existence du pouvoir ponti fical; les demander, ce serait demander au pape l'anéantisse ment de sa propre puissance, et alors ce n'était pas la peine d'aller la* rétablir. » Ces parolés vont plus loin que la question spéciale, elles s'a dressent à tous ceux qui nous proposent une restauration quel conque entourée d'institutions, libérales. —. On sait maintenant et par de cruelles expériences que l'esprit Uséral est l'ennemi né, incorrigiblé, des restaurations. Un roi qui reparaîtrait en France pour garantir et féconder les. institutions dont il s'agit, viendrait préparer une révolution et garantir sa propre chate ! Ce n'est pas la peine de retenir. On disait, après 1815, que la France n'était pas digne des Bourbons. Cela était vrai, dans ce sens que l'esprit nouveau de la France ne pouvait plus comprendre les avantages des institutions aristocratiques, du droit d'aînesse, etc. Il est vrai que la France n'estplus digne de la monarchie, dans ce sens que l'esprit nouveau n'admet pas les monopoles et les fictions nécessaires à l'établissement et à la stabilité d'une monarchie. En France, depuis longtemps, on n'a aimé, 011 n'a célébré de la monarchie que le côté qui se présentait com me banal ou populaire; l'autorité royale n'y a jamais donné que de l'ombrage, delà défiance et de la haine. Il est possible que le sentiment républicain n'existe pas encore; il est positif que le sentiment monarchique n'existe plus. Nous nous sommes attachés un moment à la réflexion du Journal des Débats. Elle nous a paru offrir une moralité géné rale, vraie dans son application possible à notre pays. De toutes les moralités plus tristes les unes que les autres qui ressortiront d'ailleurs et fatalement de toute discussion sur notre interven tion en Italie, celle-là nous a paru comme assez utile, et nous l'avons pris#. Quant à la question romaine elle-même, nous l'avons fait pressentir, elle se résume en se divisant aujour d'hui en deux questions vulgaires : Comment partir? et com ment payer ? -...