Extrait du journal

I! n'est bruit à l'étranger que an grand 'succès de notre ein;jriu;t, et de la confiance absolue, témoignée en cette occasion car tocs !es détenteurs de capitaux, tant français .[u européen*, an crédit de notre pays. Mais ainsi qu'il était naturel de s'y attendre, ia bonne volonté et l'empressement des souscripteurs ont.. été loin de trouver un encouragement dans la presse officieuse du gouvernement prussien. Au 'moment même de l'émission, la Gazette de f Allemagne "du Nord critiquait vivement le récent discours financier de M. Thiers, et faisait une charge à fond contre le projet annoncé par le chef du pouvoir exécutif, de n'accepter aucune diminution dans nos dépenses militaires. Cet article, dont nous avons le texte sous les yeux, est curieux. La feuille prussienne y prétend que-les paroles de M. Thiers sont la preuve manifeste qu'a Versailles on n'a nullement renoncé à considérer la France comme appelée à la domination de l'Europe. En voici la conclusion « Si le gouvernement français songe à conserver le même budget militaire qu'avant la guerre, si les Français, comme cela en a l'air, croient pouvoir, sans y succomber, supporter leur ancien fardeau militaire, et cela dans des conditions plus défavorables qn'autrefoïs, il faut en conclure que la contribution demandée à la France est plutôt trop faible que trop forte. Alions plus loin d'aucun côté la France n'est menacée ni inise en péril. L'intention de procéder à des armements formidables trahit donc ses pensées manifestement agressives, et l'expression de ces pensées doit être considérée comme une menace pour les peuples voisins. Pour ces deux raisons, à notre sens, toute obligation morale d'user de ménagements en matière de contribution de guerre, s'efface et disparait.» Ainsi parle l'organe officieux de M. de Bismarck nous nous bornons à signaler l'étrangeté de ses appréciax tions; on nous dispensera de les commenter....