Extrait du journal
qui l’attendait derrière le mur de l’enclos, elle prit d’un pas rapide le chemin de l’usine. Elle ne cherchait personne, n’hésita point, alla droit à la porte vitrée qui conduisait au ca binet de son mari. La pièce était libre, la porte de communication avec le bureau du directeur entr’ouverte. Elle entendit la voix de Marsaune, son rire ! Son rire qu’elle trouvait si communi catif! Elle n’en put supporter les éclats, cette fois, et porta les deux mains à ses oreilles. Ce fut en cette* attitude, adossée à la muraille, que Marsaune la trouva quand, il revint dans son bureau. — Alix? fit-il, fermant la porte derrière lui. Alix, par cette chaleur!... . Elle ne put répondre. Il courut à elle effrayé,. lui prit les deux bras, la contraignit de lever la tête. — Qu’y a-t-il? Qu’arrive-t-il? Dis-le ! Ne me. fais pas mourir... Tu te promenais?... Le soleil t’a fait mal?... Elle fit « non » de la tête, sans quitter sa pose raidie. Il la prit de force, tendrement. Il l’assit dans son fauteuil. • — Tu ne peux pas parler? Essaye. D’où vienstu ainsi?... — ...Cyrille! Il ne put distinguer que ceci dans son mur mure haletant. Une malédiction étouffée lui échappa. Alors il demanda seulement : — Peux-tu marcher, en t’appuyant sur mon bras? — Oui, balbutia-t-elle, morne. Il l’entraîna vers la maison, ne la laissant re poser ni sous les beaux ombrages du jardin ni dans la fraîcheur de son boudoir ; il la porta presque à sa chambre, la mit sur une chaise longue, et là, laissant toute carrière aux larmes désespérées, aux sanglots accusateurs, debout, la tête basse, il écouta la plainte déchirante tandis que les ongles de ses doigts entraient dans la paume de ses mains. Enfin il s’agenouilla près d’elle. — Ne pleure plus ! Il avait retrouvé sa voix d’autorité, d’amour, il séchait les yeux d’Alix avec ses lèvres. Mais elle le repoussait, détournait son visage. — Je ne supporterai pas cela, fit-il avec pas sion. Alix, parle-moi ! Toujours obéissante à sa voix, elle se sou...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
En savoir plus Données de classification - bérenger
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