Extrait du journal

La masure , dela mère Chuquet flamba par tin jour de juin Ce fut vite fait : lè toit était de chaume, les bois secs comme des allumettes; il resta trois pans de murs branlants que le premier coup de vent abattit. La mère Chuquet se trouva donc sans abri et, rôdant autour du lieu du désastre, elle levait , au ciel ses grands bras maigres en marmonnant entre ses gencives, tandis que la brise du large échevelait sa tignasse grise et collait sa jupe en loques sur ses hautes jambes mal emboîtées "qui montraient leur peau noire à travers les dé chirures. Cependant, un patron de barque, son voisin, {iris de pitié, lui ayant offert l’hospitalité, elle e suivit en rechignant et coucha durait quel ques nuits sur une botte de foin dans une étable vide. Mais elle ne se sentait pas chez elle et regret tait amèrement sa triste masure détruite et les vieilles habitudes de sa miséreuse existence. Elle ne savait plus où loger les quelques sous qu’elle ramassait de-ci, de-là, au hasard de la charité, ni les épaves incohérentes qu’elle ré coltait, par une manie collectionneuse, au long des grèves ou des chemins. La nuit elle parlait dans son sommeil, invectivant le ciel et les hommes, et de grand matin elle quittait son abri, claudiquant sur ses jambes comme sur d’inégales échasses et levant en grondant son bâton d’épine sur la tête des chiens qui japReproduction et traduction-interdit»®...