Extrait du journal

LE BUDGET ET LA REVISION : La discussion du budget n’avance pas. On rougit vraiment d’avoir encore à faire cette constatation, après les multiples avertissements donnés à la Chambre. Sait-on à quoi les deux dernières séances ont été presque tout entières consacrées ? A un débat purement local, au su jet d’une répartition de fonds pour l’élevage des chevaux. Certes, les chevaux sont intéressants, et les éleveurs, et leurs patrons, grandes ou pe tites sociétés de courses; mais le pays aussi se rait digne de sollicitude : or, il.attend le budget . et il ne le voit pas venir. Deux mois à peine nous séparent des vacances de Pâques et de l’inaugu ration de l’Exposition. Ce n’est pas à ce moment que les Chambres pourront travailler. Il n’est pas tolérable que la discussion du .budget se poursuive comme elle a commencé. A tout instant surgissent des amendements et des motions qui, sous une forme insolite, ne sont en réalité que des questions ou des inter pellations. Assurément, les députés se montrent à juste titre jaloux de leur droit d’interroger ou d’interpeller le gouvernement; mais le moins qu’ils puissent faire, c’est de se conformer alors a la procédure réglementaire. On parle de changer le règlement. Certains vont même jusqu’à réclamer une modification de la Constitution. Aux grands maux les grands remèdes, dit-on. Mais, avant d’en venir à ces mesures, et en attendant qu’il soit établi qu’elles constitueraient un remède, la sagesse la plus élé mentaire exige qu’on applique tout d’abord le règlement existant. II a expressément prévu et...