Extrait du journal

ses évolutions de son existence nautique. Il fut, amené à comprendre la position de Mme Smallçhild, quand il prit son lard et son biscuit de mer; il perdit de nouveau le sentiment, quand le moment de régler ses comptes avec l’Océan fut arrivé; le re couvra dans l’intervalle qui s’écoula avant qu’il ne retombât dans le sommeil; le perdit tout naturellement au crépuscule quand ses yeux se fermèrent derechef, et ainsi de suite toute la soirée et pendant la première partie de la nuit. Grâce aux soins du capitaine, Simon Heavysides recevait de temps en temps des messages, lui recommandant d’avoir l’esprit en repos. Il réciproquait par d’au tres messages assurant que son esprit était en repos et que les enfants étaient assez sages ; mais il ne se montra pas une seule fois sur le pont. M. Jolly faisait de courtes apparitions,.disait : «Toutva bien, rien de nouveau. » Puis redescendait, aussi plein de sérénité qu’aùparavant. La brise favorable continuait d’ailleurs tou jours et l’humeur du capitaine s’en trou vait bien. L’homme de la barre mettait les plus grands soins à adoucir les mouve ments du vaisseau. Dix heures sonnèrent, la lune répandit sur l’Océan ses doux rayons argentés ; le grog nocturne fut placé sur le carré; le capitaine donna à ses hôtes l’agrément de sa compagnie, et toujours rien de nouveau ! Vingt minutes d’incertitude se passèrent lentement, puis enfin M. Jolly monta soudain l’escalier de la cabine. Mais à la stupéfaction générale, le doc teur tirait par îe bras la femme de charge,...