Extrait du journal

à T qui donnent beaucoup de rigidité au sys tème, lequel est d’ailleurs renforcé par des as semblages horizontaux placés de distance en distance à l’intérieur des tubes. Il faut donc se figurer la partie métallique de ces piles comme une sorte de boîte métallique dont la rigidité est assurée par des pièces de fer convenable ment disposées. Les piles ont des bases de fer dans la partie droite du viaduc, des bases de fonte dans la partie courbe. La partie d’une pile qui est sous les basses eaux se compose de deux cylindres, qui sont distants de 10 mètres dans la partie de l’ouvrage qui a treize grandes portées et se trouve au milieu de la rivière, et de 8 mètres seulement dans le reste du viaduc. Le diamètre des cylindres à la base varie de 3 mètres à 7 mètres. Les cylindres de 3 mètres, for mant la base des vingt-quatre piles de la partie courbe, sont en fonte ; tous les autres sont en fer. Us sont tous revêtus à l’intérieur d’un chemin en maçonnerie de briques et remplis de béton. A partir du niveau des basses eaux jusqu’à celui des hautes eaux, les piles, au nombre de 49, de la partie droite du viaduc, se composent de deux puits construits en briques et remplis de béton. Ces puits sont reliés l’un à l’autre, au niveau des hautes eaux, par un massif de maçonnerie en briques rempli de béton et for tement armé de traverses en fonte. On a, on le voit, accumulé les précautions pour donner toute la solidité possible aux piles métalliques; leur mise en place et leur enfon cement à la profondeur voulue des cylindres de fondation a été une opération difficile. Elle a nécessité l’emploi de pontons munis de quatre jambes cylindriques pouvant être abaissés sur le lit de la rivière ou soulevés au moyen de la force hydraulique. On a employé quatre pon tons de ce genre, dont le plus grand avait 24 mètres de longueur, 20 mètres de largeur et 2 mètres de hauteur. Voici comment l’on procédait : Api'ès avoir mis le ponton en position, on abaissait ses qua tre jambes sur le lit de la rivière; les jambes étaient des tubes terminés à leur partie infé rieure par une partie plus évasée, et ressem blaient dans leur ensemble à de grands verres de lampe ; le plancher du ponton avait deux...