Extrait du journal
BULLETIN ohC^U^y Nous appelons l'attention sur les renseignements que nous donnons plus bas sur la question de l'Herzégovine. La Russie, d'après ces renseignements sur lesquels nous croyons pouvoir compter, est sur le point de faire appel 'à toutes les puissances signataires du traité de 1856, pour qu'elles s'entendent à l'avance, dans l'intérêt du maintien de la paix générale, sur la question de l'Herzégovine et sur toutes celles qui pourraient surgir à la suite. On voit l'importance de cette résolution, dont la Russie paraît avoir l'initiative, mais à laquelle se sont ralliées l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. L'appel adressé par la Russie fera entrer dans une phase nouvelle la question de l'Herzégovine. Au début, les trois puissances du Nord se montraient décidées à considérer cette question comme une affaire intérieure de la Turquie. Depuis, il a été annoncé qu'elles en feraient le point de départ d'une action diplomatique à exercer de concert à Constantinople par les trois cours. L'appel que fera la Russie aux puissances signataires du traité dejParis rend à la question de l'Herzégovine le caractère d'une question européenne. Par là, la position prise deviendra plus correcte, l'action plus efficace, et des dangers éventuels seront écartés. On doit reconnaître en effet qu'une intervention, ne fût-elle que diplomatique, qu'exerceraient isolément les trois puissances du Nord, aurait été contraire à l'esprit du traité du 30 mars 1856. D'autre part, une action diplomatique, concertée entre touteslespuissancessignatairesde cetraité, aura un plus grand effet, soit pour faire accorder par la Turquie des réformes à ses sujets, soit pour décider les insurgés à mettre bas les armes. Enfin, la discussion en commun des affaires de Turquie est évidemment de nature à écarter plusieurs causes de complications européennes. La décision que, d'après nos renseignements, la Russie vient de prendre est donc d'une excellente politique, et elle promet d'avoir des résultats avantageux à la fois pour le gouvernement turc, pour les popula tions chrétiennes et pour l'Europe. Ainsi qu'on s'y attendait, la première séance de la commission de permanence n'a été marquée par aucune discussion importante. On ne paraît pas avoir insisté plus qu'il ne fallait sur cette ridicule affaire de Ville-d'Avray, affaire de simple police et au cas où il serait exact que des officiers eussent assisté en uniforme à cette manifestation bonapartiste, question de discipline à renvoyer au ministre de la guerre. Sur la question posée par M. Laurent-Pichat rela.tivement à la suspension du conseil municipal de Beziers, il est à remarquer que M. le vice-président du conseil, tout.en défendant cette mesure, et en se refusant à prendre aucun engagement de l'examiner à nouveau, a insisté fortement sur le peu de goût qu'il a pour la dissolution des conseils municipaux et leurremplacement par des commissions municipales, en présence surtout, a-t-il • dit.dela loi qui fait participer les conseils municipaux à l'élection des sénateurs. A propos de la liberté de la presse, M. Buffet s'est défendu du reproche d'épargner les journaux bonapartistes et de frapper surtout les journaux républicains. Interrogé sur l'interdiction de la voie publique prononcée contre un ouvrage de M. Gladstone, M. le minis-...
À propos
Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.
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