Extrait du journal

•des réserves au moment de la mobilisation. M. le général Billot a insisté particulièrement sur la difficulté de fournir de bons sous-officiers et de bons cavaliers en trois ans. L’Allemagne, qui pratique depuis longtemps le service de trois ans, possède, ’on le sait, un corps de sous-officiers auquel le nôtre n’est pas encore comparable et maintient le service de quatre ans dans la cavalerie. Notre situation n’est pas la même. Lorsqu’un officier général de cette valeur, ayant rempli les missions les plus importantes en paix et en guerre, déclare ne pouvoir voter le service de trois ans et qu’il affirme que son fonctionnement serait dangereux pour la soli dité et l’avenir de l’armée, une assemblée po litique peut laisser fléchir ses opinions les mieux établies. M. le ministre de la guerre l’a compris et, montant à la tribune, il a com battu avec tout son talent les adversaires de la loi. Le Sénat lui a donné gain de cause en re poussant les amendements qui lui étaient soumis et en votant l’article 37. La haute as semblée, sans se dissimuler les imperfections de l’œuvre — il en a corrigé une partie déjà en rétablissant les dispenses de droit et condi tionnelles— a pris en considération que les plus grandes puissances militaires de l’Europe ont réduit à trois ans la durée du service en temps de paix et qu’il était temps d’accorder à la nation le même traitement que dans les Etats voisins. Sur ce point, il a fait preuve de véritable sens pratique. Mais il ne saurait per dre de vue qu’il lui reste à faire d’autres lois pour atténuer dans la limite du possible les grands inconvénients mis en lumière par des hommes du métier et des plus autorisés pour parler au nom de l’armée. —; «—: LE VOYAGE DU ROI HUMBERT...