Extrait du journal

' La crise mimstêrieVle se prolonge. L'unvon..sL. désirable des. républicains tarde à se faire. On ne peut que le regretter dans l'intérêt des ré formes pratiques atlendues par le pays. Dès le premier jour il apparaissait que, ni le parti radical, ni le parti progressiste, n’ayant isolément, à la Chambre, une majorité qui leur fût propre et qui leur permit de constituer un gouvernement composé de leurs seuls adhér rents, la raison conseillait des rapprochements grâce auxquels le pays eût, non seulement la possibilité d’un ministère durable, mais, mieux encore, l’impression de réconciliations loyales, d’ententes cordiales, entre des hommes égale ment désireux de servir la liberté, lés institu tions parlementaires, la République. Réunie au lendemain même de la bataille électorale, la Chambre avait pu témoigner d’ar deurs, de rancunes, d’espoirs de représailles, peu propices, sans contredit, à une politique d’apaisement; mais plus on pouvait redouter qu’elle se perdît en luttes fratricides, qu’elle gaspillât ses forces en récriminations doulou reuses et en divisions irréparables peut-être, plus on sentait grandir le devoir des sacrifices personnels. La situation de l’Europe et du monde n'est point telle qu’il soit permis à de bons Français de ne songer qu’à leurs querelles. Un cabinet de concorde républicaine s’imposait. Avant-hier soir, il paraissait certain. Bien que formé à l’aide d’éléments pris surtout dans le parti radical, et avec un président du conseil radical, ce cabinet semblait, par son adoption d’un programme progressiste, donner un gage sérieux de son esprit conciliant. Les progres-...